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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T3.djvu/312

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la promesse d’être irrévocablement à moi.

— Mais puisque vous avouez, mylord, que vous n’êtes pas libre, il est inconvenable que vous continuiez cette conversation, et je vous déclare positivement que je ne veux plus en entendre un mot.

Emma fit alors un mouvement pour se lever ; mais il la retint : oh ciel ! s’écria-t-il, avec quelle froideur, avec quelle cruauté vous me parlez ! Vous ne connoissez pas les tourmens que vous me faites souffrir. Ah ! pourquoi la nuit dernière avez-vous sauvé mes jours, s’ils sont de si peu de prix à vos yeux ?

Emma fut alarmée de la violence de son émotion ; elle craignit que ce qu’il disoit ne fût entendu, et, rappelant son courage, elle lui dit d’une voix basse et adoucie : vos jours certainement ne sont pas d’un foible prix pour