Page:Hervey - La Famille de Mourtray T3.djvu/313

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tous ceux qui vous connoissent ; mais comme il paroît que votre situation est couverte d’un voile que rien ne peut déchirer, permettez-moi de refuser d’engager mes affections, lorsque je ne suis pas sûre que vous ayiez la liberté d’y répondre.

— Juste dieu ! s’écria-t-il, que puis-je dire pour vous convaincre de la pureté de mon amour ? Je sais qu’il auroit été plus respectueux que j’en eusse différé l’aveu, jusqu’à ce que j’eusse détruit l’obstacle qui s’oppose à mes désirs ; c’étoic ma résolution fixe, et je proteste solennellement que j’y aurois tenu, si je ne vous eusse rencontrée ce matin : alors mon cœur transporté d’amour et de reconnoissance, ne put pas se contenir plus long-temps. Mais, au nom du ciel, ma charmante Emma, jugez-moi avec votre candeur et votre générosité accoutumées, et plai-