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Page:Hervilly - Aux femmes, 1881.djvu/8

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AUX FEMMES




Au milieu de la scène est placé le buste du Poète, œuvre de M. Schcencwerck, autour duquel sont groupés tous les pensionnaires du second Théâtre-Français. M. Mounet, tenant à la main une palme, qu’il dépose ensuite sur le socle du marbre, s’avance et dit :


AU POÈTE.

Maître que l’univers à notre France envie,
Créateur à qui l’Art expirant dut la vie,
Poète qui franchis, vivant, l’auguste seuil
De l’Immortalité, — je viens, — ô notre orgueil,
Ô notre gloire pure, — agenouiller l’hommage
D’un peuple filial devant ta noble image.

AU PUBLIC.

Il est — dans ce vainqueur qu’on acclame aujourd’hui,
Un poète entre tous vénéré, c’est celui
Qui, si haut que planait le vol de sa grande âme,
Toujours, pensif et doux, se pencha vers la femme,
Fleur fragile toujours en proie aux vents altiers.