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CHAPITRE Ier.


État général des églises dissidentes. Invasion du méthodisme wesleyen dans l’église dissidente de Lausanne. Troubles et scissions qui en sont les suites.
Les frères de Plymouth, leurs principes les plus généraux. Leur fondateur, John Darby. Esquisse du caractère, des tendances et de la vie de John Darby jusqu’à son arrivée à Lausanne.

Depuis la disparition de l’extravagante secte des Lardonistes d’Yverdon, qui se donnaient les airs de rétablir l’apostolat et qui choquèrent vivement les autres dissidents[1], ceux-ci n’avaient plus rien qui les troublât, et l’État, ami des libertés religieuses, leur fit même de nouvelles concessions. Dès l’an 1835, la législation vaudoise autorisa en leur faveur le mariage civil et ne demanda plus l’acte de baptême, mais seule-

  1. Ils tenaient à s’assembler dans une chambre haute (Actes I, 13), et quelques-uns poussèrent l’imitation des apôtres jusqu’à porter la barbe longue, à envoyer leurs lettres par des messagers plutôt que par la poste. Plusieurs de ces sectateurs de Lardon sont tombés dans l’indifférence religieuse. On a souvent prétendu qu’ils avaient aussi fait l’essai d’imiter la marche de St.-Pierre sur les eaux ; mais des renseignements très-exacts, pris à Yverdon même, nous ont prouvé que les Lardonistes ne sont pas allés jusque là.