Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/35

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giter les masses, que ces brochures qui donnaient peu à lire, encore moins à penser, mais beaucoup à faire, et qui sommaient de mettre promptement la main à l’œuvre. Dans l’Apostasie de l’économie actuelle (brochure de vingt-quatre pages), dont les bases étaient déjà posées dans les discours prononcés sur l’attente actuelle de l’Église, Darby met la hache à la racine de l’arbre : il s’attaque à l’Église chrétienne tout entière, telle qu’elle existe depuis dix-huit siècles. Vient ensuite le traité Sur la formation des églises (brochure de vingt-neuf pages). Darby s’attaque cette fois directement à la dissidence, et condamne jusqu’à la tentative de former de nouvelles églises. Il confirma et compléta ces idées dans la publication qu’il intitula : Quelques développements nouveaux sur les principes émis dans la brochure : De la formation des églises. Ensuite parurent les traités du Christian Witness, dont nous avons déjà parlé, et dont, pour la plus grande propagation des principes darbystes, il fut publié dans le canton de Vaud une traduction française. « La liberté de prêcher Jésus, possédée par tout chrétien, » supprime tout ministère, en développant de la manière la plus extravagante l’idée du sacerdoce universel. « La promesse du Seigneur, » dissertation sur Matth. XVIII, 20, fut comme un drapeau avec sa devise, donné à ces réunions libres qui devaient recueillir les débris de l’Église dissoute. Dans Le Schisme enfin, Darby déclara schismatiques tous ceux qui refusent de prendre part à ses réunions.

C’est une rude et ingrate besogne que de pénétrer dans ce système ou plutôt ce chaos atomistique d’église, où les contradictions de détail, la faiblesse des aperçus et l’obscurité