Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/5

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sente brochure. Plusieurs voix se sont fait entendre jusqu’à ce moment contre le mouvement plymouthiste. Les dissidents vaudois ont traité fort au long cette matière. La société laïque pour le maintien de la saine doctrine dans le canton de Vaud a dit son mot. La société évangélique de Genéve a nettement formulé et exprimé son jugement. Un homme distingué du canton de Neuchâtel a fait ressortir d’une manière frappante plusieurs graves erreurs des frères de Plymouth. Mais jusqu’à présent aucun de ceux auxquels est confié le ministère de la Parole dans l’église nationale vaudoise, n’a élevé la voix[1].

Il est temps maintenant de le faire. Un plus long retard pourrait nous attirer des reproches justement mérités. Une pareille manifestation doit en même temps servir à réfuter les accusations dont nous avons parlé plus haut. On doit voir que les serviteurs de l’église nationale vaudoise, tout en plaidant chaleureusement la cause d’une liberté religieuse conforme à nos institutions et à notre civilisation, sont pourtant bien loin de vouloir favoriser des tendances destructives de l’église qui les a honorés de sa confiance.

Il est toujours pénible d’engager une lutte sur les vérités qui apportent la paix à l’âme humaine et de donner aux adversaires, qui s’en réjouissent, le spectacle de nouvelles scissions. Il est triste de se trouver

  1. N’oublions pas de dire que cette question est très-bien touchée dans une note de la brochure qui vient de paraître : Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud en 1845.