Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/6

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dans le cas d’attaquer les doctrines et les tendances de personnes qui, bien qu’elles soient dans l’erreur, ont cependant une piété sincère et vivante. Nous nous sommes dit et répété ces choses, et nonobstant cela nous n’avons pas pu reculer devant la tâche que nous nous étions imposée. C’est en cherchant à nous mettre toujours de nouveau en la présence de Dieu, scrutateur des cœurs et des reins, que nous nous en sommes acquitté.

Il s’agissait, en premier lieu, d’étudier d’une manière approfondie ce mouvement et de puiser, à cet effet, dans les différentes sources qui se trouvaient à notre portée. Nous avons dans ce but pris une connaissance exacte de toutes les brochures lancées dans notre public à l’occasion de ces doctrines. Nous avons entendu M. Darby a plusieurs reprises et dans diverses situations. Nous avons entendu quelques orateurs de ses amis, et à Lausanne nous avons été à même de suivre d’assez près cette apparition. Des communications de beaucoup de pasteurs de différentes parties du canton, même de pasteurs dissidents, ont servi à compléter nos recherches.

Après avoir fait ces études préliminaires, il importait de nous placer à un point de vue élevé pour saisir les caractères généraux de ce mouvement, et pour en embrasser et apprécier à leur juste valeur tous les détails. Considéré dans ses rapports avec notre état religieux en général, le plymouthisme présente deux faces différentes qui d’ailleurs se rattachent au même principe fondamental. Il est tourné soit contre les églises dissidentes, soit contre l’église nationale. Il se lie à certains éléments qui