Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/81

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naissance biblique, on peut entrevoir dans quelle perplexité ce mélange continuel de vérité et d’erreur doit jeter beaucoup d’âmes. »

« J’indiquerai aussi les déplorables divisions que suscite entre les chrétiens ce dangereux enseignement, accueilli avec enthousiasme par les uns, suspect ou antipathique aux autres, et qui est un des plus habilement combinés par l’ennemi pour donner lieu, d’un côté, à une agression hargneuse et intraitable, et de l’autre, a une résistance instinctive et persévérante. Or quelle peste pour la piété et la charité ! quel profit pour l’adversaire ! Avec quel avantage le monde se prévaut de ces discussions scandaleuses et quel retard elles apportent aux progrès du règne de Dieu ! »

» Un autre élément de trouble, provenant de la manière dont M. Darby comprend l’Église, c’est que, parce qu’un docteur est docteur dans l’église (extérieure) et non pas dans une église seulement[1], on se croit autorisé à s’introduire dans le champ de travail d’un autre sans aucun ménagement et en mettant entièrement de côté soit les procédés de la délicatesse, soit les directions si sages que nous a données le St.-Esprit, quand il a poussé Paul à écrire les paroles suivantes : « Ne nous glorifions point dans ce qui n’est point de notre mesure, dans les travaux d’autrui. Mais nous avons espérance que votre foi venant à croître en vous, nous serons amplement accrus dans ce qui nous a été départi selon la mesure réglée, jusqu’à évangéliser dans les lieux qui sont au delà de vous, et non pas à nous glorifier dans ce qui a été départi aux autres selon la mesure réglée dans les choses déjà toutes préparées. » Que de faits n’y aurait-il pas à citer à l’appui de ce qu’on

  1. Développements etc. page 15.