Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/92

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opposée. C’est qu’en effet il y a ces deux choses, identité d’une part et différence de l’autre part, et le mérite de la brochure de M. Wolff est d’avoir montré où est l’identité et où est la différence. Darby, par contre, semble une fois ne voir que l’identité, une autre fois ne voir que la différence ; ou bien il fait une étrange amalgame de ces deux choses. Le reproche de radicalisme religieux que lui avait fait M. Wolff, il le repousse, en exhortant les fidèles à se rappeler que déjà dans les temps apostoliques, on a chargé les chrétiens d’accusations analogues (Act. XVI, 20. XVII, 6) ; il engage les simples à ne s’inquiéter ni d’un principe politique ni d’un autre, mais à suivre en paix et avec fermeté le chemin où le St.-Esprit les conduit, se souvenant que ces accusations sont toujours portées, dans la Bible, par les adversaires de la vérité (p. 13). Du reste, il fait sous ce rapport une remarque intéressante : « quant aux frères, dit-il, que l’auteur attaque, il se trompe singulièrement, car en Angleterre on les accuse d’être tous des aristocrates, et l’on accuse ce système d’être fait pour des aristocrates mécontents du nationalisme. Il sont considérés par des philosophes comme une réaction contre l’extrême démocratie des dissidents anglais. En voici un spécimen : « Ce système a de grandes attractions naturelles ; il s’y trouve une atmosphère aristocratique, une espèce de climat de Madère, qui convient aux poumons délicats de la bonne société, des messieurs, des dames, etc[1]. » En effet, M. Darby, nous tenons à le dire, n’est, en matière de politique, rien moins qu’un radical.

La résistance opposée de ces divers côtés aux principes et aux tendances darbystes et probablement aussi la conviction

  1. Extrait d’un journal anglais.