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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/302

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Dans ce solide et singulier abri,
Je brave tout, vent, frimas, pluie et grêle ;
À m’enfermer si le froid me réduit,
Jusqu’au retour de la saison nouvelle,
Sans art, sans peine, et sans aucun apprêt,
Tout simplement je clos ma solitude ;
Et là, je prends, exempt de tout regret,
Du jeune et du repos l’économe habitude.


444. Logogriphe.

Je suis, ami lecteur, une ronde machine,
J’ai huit pieds, une queue et bien plus d’yeux
qu’Argus ;
Mais pour faciliter celui qui me devine,
Je me métamorphose en vingt façons et plus :
D’abord en pièce de monnaie,
Quelquefois en oiseau, d’autres fois en un fruit.
Quand je veux, à mes sons le chien de chasse aboie.
Je me déguise ensuite en ministre du Christ.
Je deviens un puissant monarque,
Ou bien d’un nautonier je supporte la barque.
Je séduis un auteur, j’ai ma place en ses vers,
Et lui cause bien du travers.
Faut-il changer, je me fais une ville,
Ou ce que pour passer l’on y trouve d’utile ?
Aussitôt je me vois un métal précieux.