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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/43

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Le petit et le grand,
L’ignorant, le savant.
Vivement épris de mes charmes,
Viennent tous me rendre les armes
Mais ce n’est que dans ma grossesse
Que l’on fait de moi tant de cas ;
Car dès que mon fruit est à bas,
Tel qui m’avait aimé me méprise et me laisse.


11. Logogriphe.

Je suis pour l’ordinaire
De nature légère ;
C’est moi qui, le matin, fidèle messager,
À l’amant plein d’impatience,
Viens rendre l’espérance
D’entendre l’heure du berger :
Dans cet instant, on me presse, on me choie,
Puis on me baise… Enfin, c’est une joie !…
Oui, mais le lendemain, s’il règne un peu d’humeur,
Adieu caresse, adieu bonheur !
Dans l’accueil qu’on me fait, quelle métamorphose !
On me brûle ; de moi l’on fait bien autre chose.
Mais, comme courrier des Amours.
Je ne sers pas toujours.
D’un débiteur l’âme craintive,
Redoute aussi le moment où j’arrive.