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série des commentateurs.

venir du foie[1]. Pélops avait traduit les Aphorismes en latin, rendant avec beaucoup de soin le mot pour le mot[2]. Le maître de Galien disait que la vie humaine se divise en cinq parties, l’oisive, la laborieuse, la virile, la sénile, et la décrépite. L’oisive est celle de la première enfance où l’intelligence n’est pas développée ; la laborieuse, celle où commencent les exercices et les travaux de la jeunesse ; la virile, celle qui se distingue par la force de l’âge ; la sénile, celle où l’on voit le déclin de la vigueur ; la décrépite, qui est dite bonne ou mauvaise, comme la fin de toute chose[3].

Satyrus et Phécianus ou Éphicianus (car c’est le même personnage, et il ne faut pas en faire deux individus différents, comme Ackermann, dans la Bibliothèque grecque) avaient aussi commenté tout ou partie des œuvres d’Hippocrate. Ils avaient été tous deux disciples de Quintus[4], et tous deux maîtres de Galien[5]. Pélops aussi avait été précepteur du médecin de Pergame, qui l’avait écouté après Satyrus. Celui-ci suivit très exactement les leçons de son maître Quintus, n’y ajoutant, ni n’en retranchant rien ; Phécianus employa, dans l’explication des doctrines hippocratiques,

  1. Καὶ τόγε θαυμασιώτατόν τε καὶ ἀπιστότατον ὁ Πέλοψ ἔπαθεν· ἐν μιᾷ πραγματείᾳ τῶν τε φλεβῶν ἀρχὴν κατεσκεύασε τὸν ἐγκέφαλον· ἀνατομήν τε γράφων αὐτῶν, ἀφ’ ἥπατος ἤρξατο· κατὰ μὲν τὸ δεύτερον σὺγγραμμα τῶν Ἱπποκρατείων Εἰσαγωγῶν εὖ μάλα γενναίως ἀγωνισάμενος ὑπὲρ τοῦ δεῖξαι τὸν ἐγκέφαλον οὐ νεύρων μόνον, ἀλλὰ καὶ φλεβῶν καὶ ἀρτηριῶν ἀρχήν· ἐν δὲ τῷ τρίτῳ τῆς Ἀνατομῆς τῶν φλεβῶν ἀφ’ ἥπατος ἀρξάμενος. Gal., t. i, p. 502, Éd. Basil.
  2. Oribasii Comm. in Aphorismos Hippocratis, p. 8, Basileæ, 1535.
  3. Oribasii Comm. in Aphorismos Hippocratis, p. 10, Basileæ, 1535.
  4. Galien, t. iv, p. 370, Éd. Basil.
  5. Galien, t. xvi, p. 484, Éd. Kühn.