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introduction.

Galien, Érotien, et tous les autres, regardaient le 2e livre des Prorrhétiques et le traité des Glandes comme postérieurs à Hippocrate ; ils ne donnent pas leurs raisons. Galien avait la même opinion du 7e livre des Épidémies ; il le trouvait fait de pièces et de morceaux, et manifestement postérieur. Quant au 5e, il pensait que ce livre s’écartait de la doctrine propre d’Hippocrate[1] ; c’était le même motif qui lui faisait rejeter le 1er livre du traité du Régime, tandis que les autres lui paraissaient conformes à la pensée du médecin de Cos[2].

Galien a dit aussi que, manifestement, le traité des Semaines n’est pas d’Hippocrate[3].

La discussion ne va pas loin avec certains critiques. Ainsi Jean, dans son commentaire sur le traité de la Nature de l’enfant, se posant la question de savoir si ce traité est d’Hippocrate, répond : « Vous le diriez à la fois authentique et apocryphe, authentique pour les recherches sur les femmes stériles, recherches dignes de la pensée d’Hippocrate, et aussi pour l’abondance des propositions ; apocryphe, parce qu’il contient beaucoup de choses fausses, (et l’erreur est reconnue étrangère à Hippocrate), et parce que l’auteur se sert d’un grand nombre d’exemples contrairement à la brièveté et à la concision du médecin de Cos[4]. »

Les remarques touchant la chronologie des livres hippocratiques, remarques bien brèves qui nous sont arrivées avec les restes des œuvres des anciens critiques, auront eu du moins cela d’important qu’elles n’auront pas contredit

  1. Tome iii, p. 187, Éd. Basil.
  2. Tome iv, p. 206, Éd. Basil.
  3. Tome iii, p. 374, Éd. Basil.
  4. Schol. in Hipp., t. ii, p. 207, Éd. Dietz.