uns des traités compris dans la collection hippocratique[1].
Dès le temps d’Hippocrate il y avait eu deux éditions des Sentences cnidiennes ; ce qui prouve les méditations de l’auteur et le progrès du travail. Le fond du livre avait été conservé, mais il y avait eu des retranchements, des additions et des changements. « Les médecins cnidiens avaient publié, dit Galien, de secondes Sentences cnidiennes, et c’est de ce livre qu’Hippocrate dit qu’il avait un caractère plus médical[2]. » Cet écrit, actuellement perdu, a subsisté long-temps, et Galien l’avait encore sous les yeux. Les Cnidiens divisaient les maladies en un très-grand nombre d’espèces ; ainsi ils admettaient sept maladies de la bile, douze maladies de la vessie, quatre maladies des reins, de plus quatre stranguries, trois tétanos, quatre ictères, trois phthisies ; car ils considéraient les différences des corps, différences variables suivant une foule de circonstances, et ils laissaient de côté la ressemblance des diathèses observée par Hippocrate 3[3].
L’école de Cos n’était pas, à cette époque, élevée au-dessus de sa rivale ; car elle n’avait point encore produit Hippocrate. À part les aïeux de ce médecin que l’on dit avoir pratiqué la médecine dans l’île, on ne rencontre mentionné que le nom d’un médecin de Cos ; il s’appelait Apollonidès. Cet Apollonidès se trouvait à la cour du roi de Perse, Artaxerce Ier. Mégabyze, un des grands seigneurs de cette cour, ayant été grièvement blessé dans un combat, fut sauvé à force de soins par ce médecin[4]. Apollonidès eut une fin tra-