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CHAPITRE XII.

DE CHACUN DES LIVRES DE LA COLLECTION HIPPOCRATIQUE EN PARTICULIER.

Quatre règles ont présidé à la classification, que je fais, dans ce chapitre, des écrits hippocratiques.

La première prend son autorité dans les témoignages directs, c’est-à-dire dans ceux qui précèdent la formation des bibliothèques publiques d’Alexandrie.

La seconde est tirée du consentement des anciens critiques. Ce consentement, ainsi que je l’ai fait voir, étant d’un grand poids à cause des documents qu’ils possédaient, mérite beaucoup d’attention de la part des critiques modernes.

La troisième dérive de l’application de certains points de l’histoire de la médecine, points qui me paraissent offrir une date, et par conséquent une détermination positive.

La quatrième résulte de la concordance qu’offrent les doctrines, de la similitude que présentent les écrits, et du caractère du style.

J’ai rangé ces quatre règles d’après l’importance que je leur attribue. La première dépasse toutes les autres en autorité ; j’y subordonne les trois dernières. Ces règles ainsi posées, ce n’est plus mon propre jugement, ce sont elles qui décident si un livre doit être considéré comme appartenant à Hippocrate. Mon goût particulier n’a plus rien à faire dans cette détermination, mon choix est contraint. Il y a tel écrit que volontiers j’aurais attribué à Hippocrate, par exemple, le traité du Régime (περὶ διαίτης, en trois livres) ; mais tous