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introduction.

quatre, et par Soranus en trois. Malgré ces coupures différentes, l’ordre des propositions aphoristiques n’en a pas moins toujours été le même, ainsi que je l’ai fait voir dans le chapitre consacré à la série des commentateurs. Cependant, ce livre, que l’antiquité a tant estimé, n’a point échappé à des altérations, au moins dans la rédaction et la disposition, altérations qui remontent jusqu’à l’époque des premiers commentateurs, tels que Bacchius. Galien en cite un bon nombre.

La huitième section que présentent quelques manuscrits et quelques imprimés, est une addition toute récente. Ces prétendus aphorismes sont des fragments du livre des Semaines ; je le prouverai en parlant de ce traité.

Épidémies I et III[1]. Les Épidémies, on le sait, sont composées de sept livres ; cette disposition remonte (je l’ai fait voir chap. XI, pag. 276) jusqu’au temps de Bacchius, et l’exemplaire trouvé, comme le dit Apollonius Biblas, dans la Bibliothèque royale d’Alexandrie, les avait tous les sept dans le même ordre. On peut d’autant plus sûrement penser que cette division en sept livres, et l’ordre dans lequel ces livres se suivent, sont le fait de la publication primitive, que les critiques anciens se sont élevés contre un pareil arrangement, sans jamais cependant signaler le moment où il se serait fait, s’il s’était fait postérieurement à la première publication. En effet, Galien, rapportant les opinions diverses sur les auteurs des sept livres, dit que presque tous conviennent que le premier et le troisième sont du grand Hippocrate[2]. Les bibliothécaires d’Alexandrie en avaient eu la même idée,

  1. Ἐπιδημιῶν α′ καὶ γ′.
  2. Ἱπποκράτους εἶναι τοῦ μεγάλου σχεδὸν ἅπασιν ὡμολόγηται τό τε πρῶτον καὶ τὸ τρίτον. Tome iii, p. 181, Éd. Basil.