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introduction.

Fractures. Enfin, ayant conseillé, dans ce dernier, aux médecins qui doivent pratiquer dans une grande ville, d’avoir une machine de réduction, il en donne la description détaillée dans le livre des Articulations ; c’est ce que depuis on a appelé le banc d’Hippocrate. »

Je n’ai rien à ajouter aux arguments de Galien. Il a démontré que les deux traités ne font qu’un ; et, dès lors, au traité des Fractures appartient le même degré d’authenticité qu’au traité des Articulations.

Quelques critiques anciens, au dire de Galien, attribuaient l’un et l’autre à Hippocrate, fils de Gnosidicus, et grand-père du célèbre Hippocrate ; ce qui est d’autant plus singulier que plusieurs critiques modernes ont soutenu, au contraire, que ces deux livres étaient d’une date relativement récente.

Des Instruments de réduction[1]. Ce traité est cité par Galien comme un livre dont les critiques s’accordent à reconnaître l’authenticité[2]. Érotien l’a placé dans sa liste, et dès le temps de Bacchius il figurait dans la Collection hippocratique. Ce ne sont cependant pas les dires des anciens critiques qui seuls m’ont déterminé à ranger ce livre à côté de ceux que je regarde comme étant véritablement d’Hippocrate. Mais dans le chapitre X, p. 248, j’ai montré que le livre des Instruments de réduction était un abrégé de celui des Articulations ; en conséquence, je n’ai pas voulu séparer l’abrégé de l’original, quel que soit celui des hippocratiques qui ait fait cette analyse. Il faut remarquer en outre que cet opuscule est précédé d’une introduction anatomique

  1. Μοχλικόν.
  2. Τοῦ Μοχλικοῦ ὄντος τῶν ὁμολογουμένων Ἱπποκράτους βιβλίων. T. v, p. 170, Éd. Basil.