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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

confusion sur des livres qui ont des titres analogues, Galien en cite la première ligne, laquelle est en effet le commencement du traité que nous possédons aujourd’hui. L’absence du témoignage d’Érotien, l’affirmation de Galien que ce livre n’est pas d’Hippocrate, nous empêchent également d’hésiter sur le rang où nous devons mettre le traité des Affections internes ; Foes l’a attribué à Euryphon, médecin cnidien. Aucun renseignement n’autorise à en indiquer, d’une manière aussi précise, l’auteur.

Des Maladies, 1, 2, 3[1]. Nous possédons quatre livres des Maladies, mais ils ne font pas tous les quatre suite l’un à l’autre, ils n’ont pas été admis dans leur ordre actuel par les critiques anciens, et le quatrième appartient manifestement à une série différente, ainsi que je le dirai plus loin. Érotien n’en cite que deux ; Cœlius Aurelianus n’en admet aussi que deux. Galien en nomme, non-seulement quatre, mais cinq ; et les quatre qu’il nomme ne répondent pas à ceux qui sont arrivés jusqu’à nous. Là est la difficulté, examinons-la de plus près.

D’abord quels sont les deux livres des Maladies qu’Érotien a insérés dans son catalogue des livres hippocratiques ? Ce sont ceux qui, dans nos éditions, sont appelés le deuxième et le troisième. Cela résulte de différentes preuves. Cælius Aurelianus cite deux fois le 2e livre[2] : or ses deux citations se trouvent dans notre troisième ; Érotien explique des mots pris dans notre deuxième et notre troisième : cette circonstance, rapprochée des témoignages de Cælius Aurelianus,

    Galien le cite souvent sous le titre de Τὸ δεύτερον περὶ νούσων τὸ μεῖζον, aux mots ἄλφιτα, ἀνθίνην, ἀνωργισμένον, etc.

  1. Περὶ νούσων, α′, β′, γ′.
  2. Lib. III, Chron., cap. IV, p. 191. — Lib. III, Acut. morb., c. XVII, p. 240.