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introduction.

qu’une digression m’avait fait quitter[1]. » Et ce sujet est repris dans le traité de la Nature de l’enfant. L’auteur de ces deux traités y annonce qu’il expliquera dans son livre sur les Maladies des femmes, comment la suppression des règles dérange la santé des personnes du sexe. Cela serait une indication déjà suffisante. Mais, en lisant les Maladies des femmes, on y trouve trois renvois au traité de la Nature de l’enfant, deux sur la sécrétion du lait, et un sur l’écoulement des règles. Ces trois passages sont dans le traité auquel l’auteur se réfère, de sorte qu’il ne peut rester aucun doute sur l’origine de ces compositions médicales. On y apprend en même temps que l’auteur avait donné au traité sur la Nature de l’enfant un autre titre. Car ce livre est cité, par l’auteur lui-même, de la façon suivante : Sur la Nature ou sur la formation de l’enfant dans la naissance[2]. C’est le titre que les Arabes lui donnaient[3], ce qui montre de l’exactitude.

À la fin du 4e livre des Maladies, on trouve un passage d’où il résulte que l’auteur de ce livre est aussi celui des Maladies des femmes. On lit dans ce quatrième livre : « Une hydropisie se forme dans la matrice… J’en ai parlé dans les Maladies des femmes[4]. » Et, en effet, dans le 1er livre

  1. Ἀναβήσομαι δ’ αὖθις ὀπίσω εἰς τὸν λόγον ὃν ἔλεγον. P. 30, Éd. Frob.
  2. Ἐν τῇ φύσει ou ἐν τῇ γενέσει τοῦ παιδίου τοῦ ἐν τόκῳ. Ces deux dénominations se trouvent dans le 1er livre des Maladies des femmes, la première, p. 231, Éd. Froben, la seconde, p. 245.
  3. Arabica philosophorum bibliotheca recenset Hippocratis libros de Fœtu et de Natura pueri in partu. Casiri, t. I, p. 238.
  4. Γίνεται δὲ καὶ τῇσι γυναιξὶν ὁ ὕδρωψ ἐν τῇσι μήτρῃσι… ἀποπέφανται δέ μοι ἐν τοῖσι γυναικείοισι νουσήμασι περὶ αὐτοῦ. P. 178, Éd. Frob.