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introduction.

quinta virilis ætas, sexta ævi maturitas, septima senectus. Est ergo infans, puer, adolescens, juvenis, vir, veteranus, senex. Ergo Hippocrates vel septem ætates vel hebdomadas ætatum norit ; in illis se hebdomas præferet. » On voit combien cette division de la vie en semaines avait plu aux écrivains de l’antiquité.

Chalcidius, qui vivait sous Arcadius, consacre un assez long paragraphe aux propriétés du nombre sept : « Ce nombre est regardé comme le meilleur, parce qu’on a observé qu’il était la règle de beaucoup de phénomènes produits par les lois naturelles. D’abord, les naissances à sept mois sont, dans l’espèce humaine, légitimes avant toute autre. Ensuite, c’est après le septième mois que les dents poussent, après la septième année qu’elles changent. Le même nombre, au bout de la seconde semaine d’années, apporte aux deux sexes la puberté, époque où ils sont aptes à se reproduire, à la troisième semaine se montre un duvet naissant sur les joues. La quatrième termine l’accroissement de la stature ; la cinquième donne toute sa perfection à l’âge de la jeunesse. L’expérience a fait voir que, dans les maladies, les mouvements se faisaient suivant le même nombre et Hippocrate, qui traite de ces faits dans la plupart de ses livres, compte, dans celui qu’il a particulièrement consacré aux semaines, sept ouvertures des sens placées dans la tête, les yeux, les oreilles, les narines et la bouche. Les parties vitales sont en même nombre, la langue, le poumon, le cœur, la rate, le foie, les deux reins. On compte autant de voyelles qui adoucissent la rudesse des consonnes ; et les phases diverses sous lesquelles se montre la lune croissante et décroissante, sont réglées de la même manière. » (Commentaire sur le Timée de Platon, p. 111 et 112, Éd. Meursius, Lugd. Bat., 1617.)