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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

nesse, le déclin et la vieillesse (Schol. in Hipp., t. ii, p. 276, Éd. Dietz). » Plus loin (p. 373), il revient sur le même sujet : « Suivant Hippocrate, il y a sept âges : l’enfance, qui est aussi appelée l’âge de l’allaitement, la pousse des dents, l’adolescence, la jeunesse, l’âge viril, le déclin, la vieillesse. »

L’ouvrage intitulé Theologoumena arithmetices (p. 43) et Moschopoulos (Περὶ Σχεδῶν, p. m. 134) citent le même passage que Philon le juif, avec de très légères différences que je signale pour la comparaison des textes. On y lit ἐτέων au lieu d’ἐτῶν ; ἐς τὰ δὶ ἑπτά, qui est la vraie leçon, au lieu de ἑπτὰ δὶς ἑπτὰ, qui ne vaut rien ; δ’ ἐστ’, après νεανίσκος ; et ἐτῶν est ajouté avant le second πεντήκοντα.

Là se bornent les témoignages de l’antiquité sur ce traité. On voit qu’il a été fréquemment cité ; et, après cette accumulation de preuves, il ne reste plus aucun doute sur ce point, que nous possédons, du traité des Semaines, dont l’original est perdu, une traduction latine qui, bien que barbare au dernier degré, peut nous en donner une idée suffisante. Le hasard rend ainsi à la lumière un ouvrage qui a eu une certaine autorité parmi les anciens, et qui, s’il n’est pas d’Hippocrate, a du moins été placé de très bonne heure à côté de tant d’autres ouvrages parmi la collection qui porte le nom du Père de la médecine.

Il est étonnant combien l’exhumation d’un livre regardé comme perdu jette de lumières inattendues. Dans cette traduction latine, je n’ai pas trouvé seulement la reproduction du traité que Philon et Galien avaient eu sous les yeux ; il en est résulté pour moi la preuve que nous possédions en grec, sans nous en douter, deux morceaux assez longs du livre des Semaines, l’un qui est inséré dans le prétendu livre des Jours critiques, et l’autre qui constitue ce