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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

tout, Érotien nous a conservé une explication de Bacchius qui se rapporte à cet appendice[1] ; ce qui prouve que, dès le temps d’un des plus anciens commentateurs d’Hippocrate, ce fragment existait, et était joint au Mochlique. Je lui rendrai donc son titre ancien, sur les Veines (Περὶ φλεβῶν), et je le rapprocherai d’un autre fragment sur le même sujet, qui est aussi compris dans la compilation appelée de la Nature des os.

Le second fragment, que renferme le traité de la Nature des os, commence par ces mots : La veine du foie dans les lombes[2], etc. Il est consacré à l’anatomie des veines ; il se retrouve tout entier dans le 2e livre des Épidémies ; et ce qui prouve que c’est là sa véritable place, c’est que Galien, qui le cite, l’emprunte à ce deuxième livre et ne fait aucune mention d’un traité sur la Nature des os.

Le troisième morceau qui commence par ces mots : Les plus grosses des veines sont ainsi disposées[3], n’est pas autre chose que le morceau qu’on lit dans le traité de la Nature humaine, morceau attribué par Aristote expressément à Polybe. Galien, par son commentaire sur le traité de la Nature de l’homme, nous prouve que telle en a été de tout temps la véritable place, et c’est là que l’a pris l’arrangeur qui a composé le traité de la Nature des os.

Ce n’est pas des œuvres d’Hippocrate, c’est de celles d’Aristote que le quatrième morceau a été extrait. Les premiers mots en sont : Les grosses veines sont ainsi disposées[4]. Il se trouve en toutes lettres dans l’Histoire des animaux d’Aris-

  1. Page 156, Éd. Franz.
  2. Ἡ δὲ ἡπατίτις ἐν ὀσφύϊ… Page 60, Éd. Frob.
  3. Αἱ παχύταται τῶν φλεβῶν ὧδε πεφύκασιν. Page 60, Éd. Frob.
  4. Αἱ φλέβες δὲ αἱ παχεῖαι ὡδε πεφύασιν. Page 59, Éd. Frob.