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dialecte

il veut que l’on écrive, comme dans l’édition d’Hérodote, ι au lieu de ει.

Bosquillon a essayé la restauration de l’ionisme d’Hippocrate.

« Ἐπεὰν : ionien pour ἐπὰν ; je l’ai rétabli quelquefois dans le texte, ayant trouvé des traces de cette leçon dans les anciens manuscrits ; on lit en effet souvent ἐπ’ ἂν, ce qui est peut-être une erreur du copiste, pour ἐπεὰν, et ce qui pourrait autoriser à rétablir partout ἐπεὰν dans les livres d’Hippocrate. Beaucoup d’autres ionismes peuvent être ainsi rétablis, et je l’ai essayé plusieurs fois. Si les savants favorisent mes efforts, je rétablirai quelques autres ionismes dans l’édition des œuvres d’Hippocrate que je me propose de publier (Hippocratis Aph. et Prænot. lib., Parisiis, 1784, t. ii, p. 98). »

Je ne connais aucun exemple, dans les manuscrits, d’ἐπεὰν. Quant à l’orthographe ἐπ’ ἂν ou ἐπἂν, que l’on trouve en effet dans quelques manuscrits, il n’y a rien à en conclure, car on rencontre aussi, dans certains manuscrits de la Collection hippocratique, ὅτ’ ἂν pour ὅταν, et ἐπειδ’ ἂν pour ἐπειδάν.

« Βραχέαι est un ionisme dont on trouve beaucoup d’exemples dans les manuscrits anciens ; de là un singulier Βραχέη, et ainsi des autres adjectifs du féminin en εῖα ; quelques-uns à tort écrivent είη (Ib., p. 103). »

Bosquillon a admis les autres formes suivantes : κενεαγγηΐη, t. i, p. 1, τω’ϋτέω, p. 4 ; ἀνατρέφεος, p. 4 ; ξυμπτώσεας, p. 4 ; κενώσεες, p. 4 ; ἀπιγμέναι, p. 4 ; θεραπήϊαι et ἀκριϐηΐην, p. 6 ; ἐνδέκεται, p. 6 ; κινήσεϊ, p. 28 ; φύσεϊ, p. 50. Je ne connais aucun exemple, dans les manuscrits hippocratiques, de formes comme ξυμπτώσεας, κενώσεες, φύσεϊ, ἐνδέκεται. Tout cela est non autorisé.

« Foes, loin de retrancher le ν ἐφελκυστικόν, l’ajoute très souvent mal à propos, lors même que les mots qui suivent commencent par une consonne (Ib. p. 122). » Bosquillon supprime partout le ν euphonique. Foes n’a fait que suivre les manuscrits, qui, à aucun âge, ne connaissent la règle du retranchement du ν euphonique.

Coray a marché dans la même voie que Bosquillon, et l’ionien auquel il a prétendu ramener le texte de la Collection hippocrati-