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dialecte

Phryn., p. 167) ; les ayant trouvés quelquefois dans Hippocrate, et fatigué de l’irrégularité de nos imprimés, j’allais écrire tous ces mots de la même manière. Plus tard je me suis repenti de l’avoir fait. Si un jour, par la collation soigneuse de tous les manuscrits, je vois moyen de décider cette difficulté, je recommencerai volontiers tout ce travail, comme Pénélope sa toile (Ib., p. 107). »

Πουλλὰ : j’ai partout rendu à Hippocrate la forme ionienne de ce mot, laquelle, tout compte fait, j’ai trouvée être même plus fréquente que la forme vulgaire (Ib., p. 119). »

Μέχρις : Lobeck (ad Phryn., p. 14), a exposé disertement combien il y a eu de différences chez tous les écrivains sur l’orthographe de ce mot, ainsi que d’ἄχρις, et sur l’addition du sigma, et combien cette question a été débattue dans les chaires des grammairiens, et il a rapporté quelques exemples de l’un et de l’autre usage pris dans Hippocrate. En effet, Phrynichus, p. 14, s’exprime ainsi : Μέχρις et ἄχρις avec le sigma sont d’un mauvais usage (ἀδόκιμα) ; dites μέχρι et ἄχρι. Cette règle a été observée dans un manuscrit florentin très bon et très ancien qui contient des livres chirurgicaux de Soranus et d’Oribase de la Collection de Nicétas ; l’éditeur Ant. Cocchi (p. 146, Florent. 1754, fol.) en fait la remarque. Je conserverai la leçon des livres, pour qu’on ne me reproche pas d’avoir, par une obéissance aveugle pour les grammairiens, chassé de force ce sigma (Ib., p. 125). »

Οὐκ ἅπαξ : j’ai ainsi écrit, et dans deux mots rapprochés l’un de l’autre et dans les compositions ; car, dit Grégoire de Corinthe, p. 195, les Ioniens aiment les ténues (Ib., p. 123). »

Οὖν : le ὦν d’Hérodote est complètement étranger à nos livres d’Hippocrate (Ib., p. 158). »

Ἐργασμένους : c’est l’usage des Ioniens de supprimer les augments (Ib., p. 150). »

Πλεύμονα : j’ai conservé à Hippocrate cette forme, quoi qu’aient dit de cette orthographe les grammairiens modernes et les éditeurs de plusieurs écrits (Ib., p. 171). »

Σημήϊα : en plus de quarante endroits les livres hippocratiques conservent cette orthographe beaucoup plus que pour les autres mots