le blâme dont leurs travaux ont été l’objet de la part de Galien, a-t-il contribué à un abandon qui a eu pour résultat la destruction de leurs éditions.
Deuxième question. — Galien a commenté un certain nombre de livres hippocratiques, et, dans ce commentaire, il suit un texte qu’il explique. De temps en temps il signale des divergences que présentaient, dit-il, certains exemplaires. Ces leçons qui s’écartent du texte adopté par Galien se retrouvent-elles dans nos éditions ?
On lit dans Galien, commentaire sur le 46e aphorisme de la 4e section[1] : « La fin de cet aphorisme est écrite de deux manières : dans quelques exemplaires, comme mon texte le présente : ἢν δὲ μή τι τῶν ξυμφερόντων ἐκκρίνηται. Dans quelques autres la négation manque, et le membre de phrase est ainsi qu’il suit : ἢν δὲ τι τῶν ξυμφερόντων ἐκκρίνηται. » Si nous recourons à nos imprimés, nous y trouvons la négation μὴ comme dans le texte suivi par Galien.
Le même auteur dit, au sujet de l’aphorisme 40 de la 4e section[2] : « Quelques-uns écrivent cet aphorisme ainsi : Ἱδρὼς πολὺς ἐξ ὑπνοῦ γιγνόμενος ἀνευ φανερᾶς αἰτίας. D’autres écrivent : « Ἄνευ τινὸς αἰτίης ἑτέρης. » La première leçon, qui est celle du texte de Galien, est aussi celle de nos imprimés.
Galien, dans son commentaire sur l’aphorisme 35 de la 4e section, dit[3] : « Quelques-uns mettent le 31e jour, et d’autres le 34e. » Dans son texte on ne trouve que le 34e ; dans nos imprimés on trouve à la fois le 31e et le 34e.
Il dit encore, dans le commentaire du 14e aphorisme de la 4e section[4] : « Quelques-uns écrivent ναυτίη au lieu de ναυτιλίη. » Dans le texte de Galien et dans nos imprimés, il y a ναυτιλίη.
Galien, dans son commentaire sur le Pronostic, présente le texte du passage relatif aux sueurs, de cette façon[5] : Κάκιστοι δὲ οἱ ψυχροί