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appendice à l’introduction.

τε καὶ μοῦνον περὶ τὴν κεφαλὴν γινόμενοι, καὶ τὸ πρόσωπον, καὶ τὸν αὐχένα. Οὗτοι γὰρ ξὺν μὲν ὀξεῖ πυρετῷ θάνατον προσημαίνουσι, ξὺν δὲ πρηϋτέρῳ μῆκος νούσου· καὶ οἱ κατὰ πᾶν τὸ σῶμα ὡσαύτως γινόμενοι τοῖσι περὶ τὴν κεφαλήν. Οἱ δὲ κεγχροειδέες καὶ μοῦνον περὶ τὸν τράχηλον γινόμενοι, πονηροί. Οἱ δὲ μετὰ σταλαγμῶν, καὶ ἀτμίζοντες, ἀγαθοὶ. Κατανοεῖν δὲ χρὴ τὸ σύνολον τῶν ἱδρώτων· γίνονται γὰρ οἱ μὲν δι’ ἔκλυσιν σωμάτων, οἱ δὲ συντονίην φλεγμονῆς. Tout cela est parfaitement conforme à nos éditions imprimées ; on ne lit pas autrement dans Froben ou dans Foes. Mais Galien, dans son commentaire, n’interprète ce passage que jusqu’à οἱ δὲ κεγχροειδέες exclusivement. Il ne donne aucune explication sur le reste, et il ajoute : « À la suite de ce que je viens d’expliquer, il y a quelque chose d’écrit sur les sueurs ; mais cela ne se trouve pas dans tous les exemplaires ; aussi quelques-uns ont-ils eu raison de supprimer ces lignes, et cet exemple a été suivi par Artémidore et Dioscoride. » Ainsi, encore ici, le texte de nos éditions imprimées est conforme à un certain texte que Galien avait sous les yeux, qu’ici même il condamne, et qui ne s’en est pas moins perpétué jusqu’à nous. Le texte des autres exemplaires mentionnés par Galien n’est pas le nôtre. À ce propos, Galien remarque que, au lieu de : οὗτοι γὰρ ξὺν μὲν ὀξεῖ πυρετῷ θάνατον προσημαίνουσι, ξὺν δὲ πρηϋτέρῳ μῆκος νούσου, Dioscoride lisait : Οὗτοι γὰρ θάνατον σημαίνουσι, ἢ μῆκος νόσου. Galien ne blâme pas cette leçon, il se contente de faire observer que, bien que plus brève que la précédente, elle présente le même sens. Mais elle est étrangère au texte qu’ont suivi nos éditions imprimées. Autre exemple, que j’ai noté ici en passant, quoiqu’il appartienne à la question précédente.

Ainsi, en résumé, les rapprochements que je viens de mettre sous les yeux du lecteur, prouvent qu’il y avait dans l’antiquité un texte de la Collection hippocratique, généralement suivi ; que c’est à la reproduction de ce texte que les copistes se sont surtout attachés ; qu’après la découverte de l’imprimerie, les premiers éditeurs, héritiers naturels des anciens copistes, l’ont recueilli fidèlement, et qu’il figure aujourd’hui dans nos livres imprimés.

C’est dans ses commentaires, riches de tant de savoir, que Galien nous a fourni ces renseignements intéressants ; il est même pos-