vaste qu’on ne croyait ; et formulait ce que l’observation lui avait permis de conclure ; mais sa conclusion n’embrasse guère que le trouble dans le mélange des humeurs, que leur coction et leurs crises. Depuis lors, la méthode de ceux qu’Hippocrate avait combattus, et la méthode d’Hippocrate, l’hypothèse et l’observation se sont perpétuées, ainsi que le témoigne l’histoire de la médecine ; mais ce ne sont plus ni l’ancienne hypothèse, ni l’ancienne observation.
Il est certainement instructif d’étudier, dans le cours du temps, les problèmes tels qu’ils ont été posés, et les discussions qu’ils ont soulevées. On le voit, la science antique a de grandes ressemblances avec la science moderne ; dès l’époque que nous sommes forcés de regarder comme l’aurore de la médecine, dès les premiers monuments que nous possédons, les questions fondamentales sont débattues, et les limites de l’esprit humain sont touchées. Mais en dedans de ces limites, la science trouve, dans une immensité inépuisable de combinaisons, les matériaux qui la font grandir ; et il est impossible de ne pas reconnaître que, sur un sol et avec les aliments que lui fournissent les choses et l’expérience, elle se développe en vertu d’un principe interne de vie, qui réside dans l’enchaînement nécessaire de son développement successif.
Le traité de l’Ancienne Médecine a été l’objet des publications suivantes :
Zvingerus l’a publié, dans sa collection, avec le texte grec, des variantes et une traduction. C’est une fort bonne édition. Il y a joint un commentaire difficile à lire à cause de la forme tabellaire.
Gorræus a donné (in-4o 1544), avec la traduction latine, le texte grec ; c’est encore un bon travail.
Cornarius l’a publié en latin (Basil. 1543 in-4o).