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de l’ancienne médecine.

vent des stupeurs et des obstructions, comme il arrive dans les apoplexies. Quand l’air intérieur rencontre sur son passage un organe large, et vient s’y heurter, et quand cette partie, n’ayant naturellement ni assez de force pour résister à la violence et n’en souffrir aucun dommage, ni assez de mollesse et de laxité pour céder à l’air et obéir au choc, est, au contraire, tendre, serrée, pleine de suc et de sang, comme le foie, alors, à cause de sa largeur et de son tissu serré, elle résiste, loin de céder l’air intérieur, s’augmentant et se fortifiant par la résistance, fait principalement effort contre l’obstacle. À cause de sa mollesse et du sang qui le remplit, l’organe ne peut qu’en souffrir ; aussi est-il exposé aux douleurs les plus aiguës et les plus intenses, avec suppurations et toutes sortes d’abcès. Ces mouvements se font aussi ressentir au diaphragme avec force, mais beaucoup