Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 2.djvu/25

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sonner et dans la diction ; mais il observe que cependant la ressemblance reste encore assez grande pour qu’on les croie rédigés au temps de la guerre du Péloponnèse.

M. Petersen dit que le Traité des plaies de tête n’a pas de témoignage plus ancien qu’Érotien, assertion à rectifier; car il y a des témoignages de Bacchius en faveur de ce traité. Voyez mon Introduction , t. I, p. 136.

M. Petersen regarde le Traité de l’Officine du médecin comme étant d’Hippocrate, mais publié après sa mort par ses fils. Quant aux traités des Fractures et des Articles , M. Petersen, pressé d’une part par les témoignages d’Apollonius de Cittium, de Zenon, de Bacchius et de Dioclès même, d’autre part effrayé par la distinction des veines et des artères qui s’y trouvent, hésite beaucoup sur la décision qu’il doit prendre [1]. Après avoir dit que peut-être on pourrait supposer que Hippocrate, dans sa vieillesse , avait acquis des notions plus exactes sur l’anatomie, il finit par placer sans nom d’auteur le traité des Fractures entre les années 421 et 377, et attribuer le traité des Articles à Hippocrate, fils de Dracon. (Voyez son tableau final, p. XXIX et XXXI.) Je renvoie pour la distinction des artères et des veines à mon Introduction, t. 1, p. 201 et suivantes; pour l’authenticité du Traité des Articulations, à la page 333 et suivantes du même volume. Je remarque seulement que M. Petersen croit pouvoir admettre qu’Érasistrate a commenté ce traité, parce qu’Érotien (p. 86 , éd. Franz) rapporte le sens qu’Erasistrate attachait au mot ἄμϐη, employé dans le livre des Articulations ; mais Erasistrate n’est nulle part nommé parmi les commentateurs d’Hippocrate, et il est possible qu’il eût expliqué ce mot sans se référer au livre hippocratique.

M. Petersen serait disposé à attribuer le livre des Glandes à l’auteur du Traité des Articulations, parce que cet auteur

  1. Sed quid faciendum in tanta rerum perturbatione ? p. 28.