Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/424

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ΑΦΟΡΙΣΜΟΙ.

APHORISMES.

ARGUMENT.

Ι. Les Aphorismes étant formés de propositions séparées qui, très-souvent, ne tiennent les unes aux autres par aucun lien, il est fort difficile d’en donner une analyse ; cependant je vais essayer de mettre sous les yeux du lecteur, section par section, les notions principales qui s’y trouvent. A cet exposé succinct, qui, de la sorte, sera rédigé dans l’ordre même des sections, j’ajouterai, pour complément, quelques considérations générales propres à faciliter la lecture des Aphorismes. De cette façon, sans perdre de vue le mode de composition qui a présidé à cet antique ouvrage, le lecteur sera conduit à quelques idées d’ensemble, utiles surtout à qui veut s’orienter dans une doctrine peu familière.

La première section, sauf le préambule, est exclusivement consacrée à deux objets : les évacuations spontanées ou artificielles, et l’alimentation des malades. Les évacuations spontanées sont utiles quand elles entraînent les humeurs qui doivent sortir, et qu’elles sont facilement supportées ; il en est de même de la déplétion artificielle des vaisseaux. Il faut ne provoquer aucune évacuation, ne rien tenter, n’user d’aucune excitation quand la maladie se juge actuellement ou vient d’être jugée. On doit suivre les voies indiquées par la nature, n’évacuer par les vomitifs ou les purgatifs que les