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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/465

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thrax et à la pourriture de l’été, et qu’il ne parle même pas de cette variété de ponctuation. Il l’a pourtant suivie ailleurs dans une citation ; elle est possible ainsi que le montre la construction de la phrase ; et elle explique l’aphorisme d’une manière très-plausible. En effet, qu’on admette des pourritures en général pour une saison chaude, cela se conçoit (théoriquement du moins, car je ne sais si, en fait, les affections gangreneuses sont plus communes en été que dans les autres saisons) ; mais qu’on admette plus particulièrement des pourritures des parties génitales, cela ne se conçoit plus guère, et il faut que quelque cas exceptionnel ait suggéré celte remarque. Or, si Hippocrate a observé une constitution spéciale où il y ait eu beaucoup de pourritures et, entre autres, pendant l’été la pourriture des parties génitales, on a la clef de l’aphorisme. Rappelons-nous que, dans un temps qui ne peut pas être très-éloigné de celui de l’épidémie décrite par Hippocrate, si même il n’y a pas coïncidence, la maladie appelée peste d’Athènes causa chez un bon nombre de malades la mortification des parties génitales. Dans tous les cas, changeant ou ne changeant pas la ponctuation, je crois certain le rapport entre l’aphorisme et le passage des Épidémies, et il permet d’affirmer que l’un a été rédigé à l’aide de l’autre, et que le passage de ce troisième livre peut être, à l’égard de l’aphorisme, considéré comme pièce à l’appui.

Ajoutons encore quelques rapprochements. On lit, Aph. vi, 1 : « Dans les lieuteries chroniques, les rapports aigres qui surviennent, lorsqu’ils n’existaient pas préalablement, sont favorables. Cela se trouve Épid., ii, 2, avec cette addition : « Démænète en a offert un exemple ; peut-être devrait-on essayer de provoquer artificiellement ces rapports acides, car de telles perturbations produisent des modifications. » On a encore, Aph. vi, 9 : « Les exanthèmes larges ne causent guère de prurit. » Cela se trouve Épid., vi, 2, avec cette addition : « Simon en a offert un exemple pendant l’hiver ; quand il faisait des onctions auprès du feu ou qu’il prenait