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ÉPIDÉMIES.

Après ces témoignages si nombreux et si décisifs, il est inutile de rassembler ceux des modernes qui, du reste, ne s’écartent pas des anciens sur les éloges à donner au premier et au troisième livre des Épidémies ; Gruner a très bien résumé l’opinion de ses devanciers en disant (Censura, [{{{1}}}]62) que cet ouvrage qui décèle un scrutateur habile et sagace de la nature, et qui est écrit à la manière des grands maîtres, a joui, et jouira toujours d’une très grande autorité.


ÉPIDÉMIES[1].

LIVRE PREMIER.


SECTION PREMIÈRE.

PREMIÈRE CONSTITUTION (1).

1. Dans l’île de Thasos, aux environs de l’équinoxe d’automne, et sous les Pléiades (cinquante jours environ après l’équinoxe d’automne), il y eut avec les vents du midi des pluies abondantes, et doucement continues ; l’hiver fut austral ; il souffla de petits vents de nord ; il y eut de la sécheresse ; en somme l’hiver fut semblable au printemps. Le printemps fut austral, mais un peu froid ; il y eut de petites pluies. L’été fut presque toujours nébuleux, sans pluies ; les vents étésiens (nord-est) soufflaient rarement, faiblement et irrégulièrement. Toute la constitution se passa sous l’empire des vents du midi et s’accompagna de sécheresse ; mais dans les premiers jours du printemps, à la suite d’une constitution opposée à celle-ci et boréale, quelques individus furent pris de causus modérés et ne présentant aucun danger ; quelques-

  1. ΕΠΙΔΗΜΙΩΝ ΤΟ ΠΡΩΤΟΝ seu α′ ΤΟ ΤΡΙΤΟΝ}} seu γ′de morbis vulgaribus (Foës ) ; de morbis popularibus (Vallésius, Freind et alii) ; epidemiorum (Vassæus) ; epidemicorum (Triller et Haller) — libri I et III. — épidémiques (Desmars et Germain) ; épidémies (Vulg.) — Livres I et III. — Je réunis ici le titre des deux livres pour éviter les répétitions.