Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/391

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Dans les saisons, lorsque pendant la même journée il survient [habituellement] tantôt du froid, tantôt du chaud, il faut s'attendre aux maladies automnales.

Le notus (vent du midi) rend l'ouïe obtuse, la vue trouble, la tête pesante, le corps lourd et faible ; quand ce vent domine, on éprouve les mêmes accidents dans les maladies. Si le vent est du nord, il y a des toux, des maux de gorge (43), de la sécheresse du ventre, de la dysurie, de l'horripilation (44), des douleurs de côté et de poitrine ; lorsque ce [vent] domine, il faut s'attendre aux mêmes accidents dans les maladies.

Quand l'été est semblable au printemps, il faut s'attendre à des sueurs abondantes dans les fièvres.

Dans les temps de sécheresse, il survient des fièvres aiguës; et si cette sécheresse persiste pendant une grande partie de l'année, elle produit une constitution telle qu'il faut s'attendre à voir régner de semblables maladies.

Dans les saisons bien constituées, où chaque chose arrive en son temps, les maladies marchent régulièrement et se jugent très bien. Dans les saisons mal constituées, les maladies marchent irrégulièrement et se jugent difficilement.

En automne, les maladies sont très aiguës et en général très meurtrières. Mais le printemps est très salubre et la mortalité n'y est pas considérable.

L'automne est mauvais pour les phtisiques.

Pour ce qui est des saisons, si l'hiver est sec et boréal et le printemps pluvieux et austral, il surviendra nécessairement en été des fièvres aiguës, des ophtalmies et des dysenteries, surtout chez les femmes et chez les hommes dont la constitution est humide.

Mais si l'hiver est austral, pluvieux et doux ; si au contraire le printemps est sec et boréal, les femmes qui doivent accoucher au printemps, avortent (accouchent prématurément) pour la moindre cause; celles qui arrivent à terme, mettent au monde des enfants faibles et infirmes qui meurent bientôt ou qui traînent une vie chétive et valétudinaire. Chez