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Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/390

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faibles ou vieux, que ceux qui n'y sont pas habitués, quoique forts et jeunes.

Les habitudes de longue date, quoique mauvaises, sont ordinairement moins nuisibles que les choses inaccoutumées ; il faut donc changer quelquefois [ses habitudes] en des choses inaccoutumées (39).

Évacuer ou remplir, échauffer ou refroidir beaucoup et subitement, ou mettre le corps en mouvement de quelque autre manière que ce soit, est dangereux; car tout ce qui est excessif est contraire à la nature ; mais ce qui se fait peu à peu n'offre aucun danger [dans les choses accoutumées], et surtout quand on change une chose en une autre.

Quand on agit d'une manière rationnelle et que les résultats ne sont pas ce qu'on avait droit d'attendre, il ne faut pas passer à autre chose, si le motif (l'indication) qui faisait agir dans le commencement subsiste.

Ceux qui ont les cavités humides quand ils sont jeunes se rétablissent plus facilement d'une maladie que ceux qui les ont sèches ; mais dans la vieillesse ils se rétablissent plus difficilement, car le plus souvent leur ventre se sèche en vieillissant.

Une taille élevée et noble n'est pas disgracieuse dans la jeunesse, mais dans la vieillesse, elle est incommode et plus désavantageuse qu'une petite (40).

TROISIÈME SECTION.

Ce sont surtout les vicissitudes des saisons qui engendrent les maladies, et principalement dans les saisons les grandes variations de froid, de chaud et aussi, par la même raison des autres qualités (41).

Parmi les divers naturels, les uns se trouvent bien ou mal de l'été, les autres de l'hiver.

Les maladies, comparativement les unes aux autres et aussi les âges, se trouvent bien ou mal de certaines saisons, de certaines régions, de certains régimes (42).