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Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/577

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leçon donnée aussi par Théophile et par le manuscrit 1884; Dietz et Galien ont : ὑποστροφώδεα, qui a la même signification. Galien (p. 459), Damascius et Théophile (p. 303) disent que ces reliquats en se putréfiant rallument la fièvre.

(23) Aph. 13. - 23. Au dire de Galien (p. 450 ), cette dernière phrase manque dans plusieurs exemplaires. - Elle est commentée par Théophile et Damascius (p. 304-5). (24) Aph. 15. - 24. Pour rétablir le parallélisme, ou plutôt l'opposition qu'Hippocrate a voulu marquer entre les diverses parties de cette sentence, j'ai ajouté, avec Galien (p. 471), les mots entre crochets qui ne sont pas dans le texte.

(25) Aph. 16. - 25. Ὅκου λιμός, οὐ δεῖ πονέειν. J'ai suivi Galien (p. 473), qui interprète λιμός non par faim proprement dit, mais par privation absolue, volontaire ou involontaire d'aliments. Par πονέειν il entend toutes les grandes secousses thérapeutiques ou autres.

(26) Aph. 18. - 26. M. Lallemand traduit : « Ceux qui avalent vite de gros morceaux vont promptement à la selle.  » Il blâme ceux qui ont traduit : « Les aliments qui nourrissent vite et beaucoup font des selles rapides; » « car, dit-il, les substances les plus nutritives sont celles qui parcourent le plus lentement les organes digestifs. » Cette interprétation est vraie à notre point de vue; mais quelque leçon qu'on adopte, elle ne ressort pas du texte, et, de plus, elle est en opposition formelle avec les interprétations anciennes.

(27) Aph. 19. - 27. Οὐ πάμπαν ἀσφαλέες. En mettant toujours, j'ai suivi Galien (p. 491 ), qui dit : « οὐ πάμπαν est ici pour οὐχ ἁπάντων (c'est-à-dire : Les pronostics... ne sont pas certains dans toutes les maladies aiguës), et qu'il ne signifie pas οὐ παντελῶς ( ne sont pas absolument ou tout à fait infaillibles, interprétation suivie par Théophile).  » Il me semble que l'interprétation de Galien rend parfaitement la pensée de l'auteur, qui n'a certainement pas voulu dise d'une manière générale et absolue que les pronostics ne sont pas tout à fait certains dans les maladies aiguës, car il serait en contradiction avec sa doctrine sur le pronostic; il a seulement entendu qu'il est possible de se tromper quelquefois par suite de quelque changement dans la crise ou dans la marche des humeurs. Galien dit à ce propos : « Il y a des maladies aiguës de deux espèces ; les unes ont leur siège dans les humeurs chaudes, sans qu'il y ait de lieu affecté, et sont répandues dans toute l'économie; les anciens leur donnaient le nom de fièvres (Com. IV, aph. 73, p. 763) ; les autres ont un siège local, comme la pleurésie, la péripnemonie, l'esquinancie; la fièvre est le plus ordinairement continue dans les