Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/583

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que προ n'existait pas dans les manuscrits qu'il avait sous les yeux, puisqu'il dit qu'il serait bon de l'ajouter.

(59) Aph. 14. - 59. Au lieu de ναυτιλίη (navigation) que porte le texte vulg., quelques-uns, suivant Galien (p. 674), écrivent ναυτίη (mal de mer), ce qui a la même signification.

(60) Aph. 17. - 60. M. Lallemand (p. 82), dit : « Il est remarquable que, dans l'aphorisme 17 et dans le 20e, Hippocrate a bien soin d'insister sur l'absence de la fièvre. En effet, si la fièvre était jointe aux symptômes qu'il énumère, elle indiquerait une inflammation de l'estomac dans le premier cas, des intestins dans le second; et l'on conçoit que les émétiques et les purgatifs seraient alors éminemment dangereux.  » Cette remarque est juste au point de vue de la science moderne, mais je ne la crois pas applicable à Hippocrate, qui ne craignait pas de purger dans le cas d'inflammation des organes digestifs, et qui du reste parait faire allusion ici à une surabondance d'humeurs dans les voies intestinales (état saburral).

(61) Aph. 18.- 61. J'ai ajouté les mots entre crochets pour me conformer à l'interprétation de Galien ( 378) et de Théoph. (p. 396).

(62) Aph. 25. - 62. Galien (p. 689) dit : « Quelque apparence qu'ait le sang signifie qu'il soit écumeux, rouge, jaune, noir, aqueux ou épais.  » La fin de cet aphorisme se présente avec une grande variété de leçons; j'ai suivi Galien (p. 689 ).

(63) Aph. 26. - 63. Après des «lambeaux de chair,  » le texte de Dietz porte : « ou des excréments noirs, » mots qui se trouvent dans Oribase (p. 148), mais qui manquent dans Galien (p. 691), dans Théophile et Damascius (p. 400, 401.)

(64) Aph. 31. - 64. M. Littré (t. I, p. 450) a parfaitement déterminé le sens du mot dépôt (ἀπόστασις) dans Hippocrate. Je lui emprunte le passage suivant : « La théorie du dépôt est étroitement liée â celle des autres crises et n'en est qu'une extension. Quand la matière morbifique n'a pas trouvé une issue convenable, la nature la porte et la fixe sur un point particulier. Le dépôt n'est pas un abcès; c'est tantôt une inflammation extérieure telle qu'un érysipèle, tantôt la tuméfaction d'une articulation, tantôt la gangrène d'une partie. De là cette distinction, obscure au premier coup d'oeil, mais réelle, des maladies qui sont un vrai dépôt et qui amènent une amélioration, et de celles qui ne sont un dépôt qu'en apparence, et qui ne jouent aucun rôle dans la solution de la maladie. » Cf. aussi Fo¨εs . OEcon., et Kraus, lib. cit.

(65) Aph. 33. - 65. C'est-à-dire, suivant Théophile (p. 405), quand les articulations étaient souffrantes avant la maladie, c'est là que se fera le dépôt, si on a lieu de croire que la crise se fera