Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/584

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par un dépôt. Galien (p. 701) dit que ces trois aphorismes qui ont chacun un sens particulier, ont aussi un sens commun, à savoir, que le dépôt se fait sur les parties qui, avant ou pendant la maladie, sont le siége de quelque travail interne.

(66) Aph. 35. - 66. Galien (IV, 35, p. 708) dit positivement qu'Hippocrate ne désigne pas ici le lieu où il n'apparaît pas de tumeur; [au cou ἐν τῷ ταχήλῳ.] donné par les textes vulgaires et par Dietz est donc une glose que Van der Linden a omise avec raison.

(67) Aph. 36. - 67. Il ressort du commentaire de Galien (p. 713), que, dans les manuscrits à lui connus, il n'y avait que trente et unième où trente-quatrième, mais que ces deux mots ne coexistaient pas. - [ La mort] est ajoutée par Alde et Metz. - Cf. sur cet aph. le commentaire de Galien et aussi Étienne (p. 407).

(68) Aph. 41. - 68. Il faudrait ajouter : car c'est un indice qu'antécédemment on a trop mangé. - D'après Galien (p. 719), le mot abondante (πολύς), après sueur, n'existait pas dans le texte primitif, et il a été ajouté avec raison, suivant lui, par quelques éditeurs; en effet, si la sueur n'était pas copieuse, elle pourrait venir soit de la débilité des forces, soit de la raréfaction du corps. D'après le même Galien, quelques-uns effaçaient sans quelque cause apparente.

(69) Aph. 44. - 69. Voir la note 45 de la 118e sentence des Coaques.

(70) Aph. 47. - 70 . Galien (p. 727) dit que, dans les manuscrits, la dernière phrase de cet aph. était écrite de deux manières : 1°. comme il l'a donnée en tête de son commentaire, c'est-à-dire avec la négation ; 2°. sans la négation. Le première leçon est préférable. - Au lieu de : par ces voies, Théophile lisait: ou par la bouche, ou par les urines, ou par les selles. Galien ne paraît avoir eu ni l'une ni l'autre leçon, qui sont peut-être des gloses.

(71) Aph. 49. - 70. Galien (p. 729) et Théophile (p. 414) attribuent cette déviation d'une partie de la face à une affection profonde des nerfs ou de l'encéphale ; ils justifient ainsi la gravité du pronostic que porte Hippocrate.

(72) Aph. 52. - 71. Galien (732) voudrait que, conformément à la doctrine du Pronostic, §. 2, p. 67, on lût : inquiétant au lieu de plus inquiétant que porte le texte vulgaire, et qu'il regarde comme une faute venant du copiste et non d'Hippocrate.

(73) Aph. 55. - 72. Cet aphorisme se retrouve avec quelques développements dans le IIe liv. des Epid., p. 1025, édit. de Foës. L'auteur du IIIe livre des Épidémies (§. 18, p. 276) parle aussi de l'apparition de tumeurs aux aines. En rapprochant ces passages, on sera tenté de croire qu'Hippocrate et les hippocratistes avaient quelques connaissances de la peste à bubons. - Du reste, d'après un texte