Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
UN VIEUX BOUGRE

ment, il la déposa sur le sol, fier d’en mériter ce témoignage :

— Vous en avez du nerf, l’grand-père !

— Occupe-toi des bagages, Michel !… Allons, r’mue-toi ! gronda-t-il.

Les malles déchargées, Michel quitta enfin la voiture et il attendait. Gaspard haussa les épaules :

Va voir tes vieux, grand s’rin ! lui dit-il.

En passant, préviens Menu qu’y trempe un’ soup’pour quat’ !… On ira tantôt la manger…

Il introduisit les deux filles dans sa maison, paya le voiturier, et, comme celui-ci mettait son cheval en marche, il avisa soudain la masse des curieux. Il n’avait pas daigné les apercevoir, jusque-là ; il les défia tous, superbe :

— C’est moi… Gaspard !… Qu’est-c’qu’y vous faut d’plus ?…

— Dis rien ! souffla Mme Loriot-Moquin à son mari qu’elle tenait par un bras et qui s’agitait.

— Laisse-donc ! fit-il ; et il se dégagea. Gaspard ayant assez attendu l’improbable