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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/160

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UN VIEUX BOUGRE

quelques mois, aux timides reproches de sa mère, à la joie du père, si réconforté de le revoir qu’il s’était levé presque sans effort pour l’étreindre le premier.

— Michel, y va pas mourir, dis ? demanda Mlle Youyou.

Toute la résignation du plus faible des hommes, il l’exprimait par son attitude accablée.

— Réponds, Michel ! fit Mlle Rubis, en montrant Gaspard d’un geste très las.

Michel contempla l’aïeul et, hochant la tête, il soupira :

— Ah ! ma Marie !…

Il leur serra les mains à chacune, afin qu’elles eussent en pitié sa détresse ; et il leur offrit d’aller prendre du repos :

— Y a toujours bien d’la paille au grenier… Un somme, ça vous r’mettrait…

— Allez-y avec elle… Moi, j’pourrais pas l’quitter, mon pauv’Gaspard ! déclara Mlle Youyou.

Michel décida Mlle Rubis à le suivre et, se tournant vers l’autre, il dit :