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UN VIEUX BOUGRE

— Alors, qu’est-ce que tu fiches ici ?… Rentre chez toi !…

Elle le poussa doucement à l’intérieur de la maison roulante.

Dehors, les vieux murmuraient. Elle leur imposa silence, d’une phrase brève, dans une langue rocailleuse, les sourcils froncés. Son expression devint toute lascive, et, les mains aux épaules de Gaspard, debout, elle le touchait de ses seins durs et de ses genoux réunis, frémissante et cambrée :

— C’est moi que tu aimes, maintenant, lui dit-elle ; et elle garda les lèvres entr’ouvertes, tendues à sa rencontre.

Déjà, il l’attirait à soi pour les baiser. Elle plia le cou en arrière sur les doigts dont il lui palpait la nuque, et elle lui appliqua ses deux paumes contre la bouche.

— Nous partons cette nuit… Viens si tu veux ? souffla-t-elle.

Il ne réfléchit pas une minute, quand elle eut ajouté :

— Tu n’es pas un paysan comme les autres, toi…