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UN VIEUX BOUGRE

chaises, c’est pas bézef !… Ah ! oui, qu’y m’a parlé d’vous, Michel !… Quand il a dit «  l’grand-père Gaspard », il a tout dit, ma parole !

— C’est que j’l’aime bien, mon p’tit gas… Tout morveux, y s’y trompait d’jà pas…

Un peu grave, elle confessa :

— On s’aime bien, nous deux…

Après avoir essayé la résistance du siège, l’ancien s’assit et il déposa son paquet entre ses pieds. Il examinait Mlle  Rubis et la pièce. Ses narines s’ouvraient aux senteurs de toilette. Il se frottait les cuisses, de ses lourdes mains agacées.

— Comment qu’tu t’appelles, déjà ? demanda-t-il, simplement afin de l’entendre et de moins réfléchir au passé.

— Pour Michel, c’est Marie… rapport qu’c’est un nom qu’y a beaucoup dans son pays… Autrement, c’est Rubis qu’on m’appelle…

Comme elle se taisait, occupée à se coiffer, il reprit :

— Où qu’il est, le p’tit ?

— Il a été voir pour du travail… à cause que la braise, ici, on n’en a pas des flottes…