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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/66

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UN VIEUX BOUGRE

— J’ai la caboche en pierre… Faut pas m’en vouloir…

Sa haute taille redressée, il paraissait absoudre au lieu de s’humilier. Mlle Rubis accepta la paix, non sans maudire les avares, et Michel l’admirait d’avoir réduit l’orgueil du terrible homme.

— Et ces boustifailles, qu’es-c’que ça s’ra ? fit Mlle Youyou.

— J’vas aux provisions… J’sais les goûts du grand-père : d’abord, du vin et du rhum ! s’écria Michel.

— Moi aussi, j’descends : à trois, on ira plus vite ! annonça Mlle Rubis.

Elle s’excusa aussitôt :

— Ça vous fait rien, l’grand-père, qu’on vous laisse ?

— M’faut du fromage de chèvre aussi… l’rest’, j m’en fous, ma fille ! déclara le patriarche.


Aux écoutes, il attendit qu’ils se fussent éloignés suffisamment. Ensuite, accroupi, il