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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/70

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UN VIEUX BOUGRE


V


Mme Naton, la logeuse, avait prêté une table, des chaises, quelque vaisselle, à la demande de Gaspard qui savait commander ; et l’on festoya, dans la chambre des amants. Le grand-père avait choisi la place voisine du lit, à cause de son trésor mal défendu, en somme, par l’oreiller dont il l’avait recouvert hâtivement.

Michel répétait de temps en temps, admiratif.

— Vous v’là donc ici, l’grand-père !… Ah ! j’en r’viens pas !…

L’aïeul frottait ses lèvres râpeuses, à pleine main, en signe de contentement ; et il buvait à grands coups, mangeait en ogre, pour montrer sa verdeur. La bouche remplie, il parlait