— Ah ! non… j’veux m’changer d’endroit… Je m’sens si drôle !…
Elle les quitta, sans meilleur adieu, et, de marche en marche, ses jambes fléchissaient.
Mme Naton dégustait une tasse de camomille, dans le bureau de la maison meublée. Un matou ronronnait, en boule sur son giron, et elle le caressait entre les oreilles. Son ouvrage de tricot, les aiguilles plantées dans la laine, ne la tentait plus. Remontées sur la ruche de sa « coiffure » noire, ses lunettes miroitaient.
— Tiens ! c’est vous, mademoiselle Youyou ? s’exclama la logeuse ; et elle rabattit ses bésicles.
Sans se déranger, le chat entr’ouvrit ses paupières, et elles éteignirent aussitôt la lueur verte des prunelles.
— J’voudrais un’chamb’pour la nuit… là-haut… c’est-y possib’?…
— Vous avez l’air tout à l’envers, ma p’tite !… Qu’est-c’qu’y a donc ?… T’t’à l’heur’ vous f’siez un raffut, à vous quat’… et on vous croirait des ennuis, à présent !…
Mlle Youyou, lasse et tourmentée par les nerfs, se souciait peu de converser :