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Page:His Last Bow (1917).djvu/144

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d’une inertie physique brute dans sa silhouette, mais au sommet de ce corps lourd se perchait une tête si impérieuse dans ses sourcils, si alerte par ses yeux gris acier profondément enfoncés, si ferme dans ses lèvres, et si subtile par ses jeux d’expression, qu’après un premier regard on oubliait le physique mal dégrossi et l’on ne se souvenait que de l’esprit qui dominait.

Le suivait sur les talons notre vieil ami Lestrade, de Scotland Yard — mince et austère. La gravité de leurs deux visages augurait d’une requête lourde d’implications. Le détective nous serra la main sans un mot. Mycroft se débarrassa de son manteau et s’installa dans un fauteuil.

« Une affaire des plus ennuyeuses, Sherlock, » dit-il. « J’ai horreur de modifier mes habitudes, mais mes supérieurs n’acceptent aucun refus. Vu la situation actuelle au Siam il est très gênant que je m’absente du bureau. Mais ceci est une véritable crise. Je n’ai jamais vu le premier Ministre dans un état pareil. Quant à l’amirauté — ils bourdonnent comme une ruche renversée. As-tu pris connaissance de l’affaire ? »

« Nous venons de le faire. Quels étaient ces papiers techniques ? »

« Ah, c’est là le problème ! Heureusement, ça n’a pas été rendu public. La presse s’emparerait de l’affaire si c’était le cas. Les papiers que ce pauvre jeune homme avaient en poche étaient les plans du Bruce-Partington, le sous-marin. »

Mycroft Holmes parlait avec une solennité qui