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Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/17

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Nous ne ſoupirâmes cependant pas long-tems ; l’amour nous inſtruiſit & fit que nous nous dédommageâmes par des plaiſirs & des vifs tranſports. Cependant, innocent à mon âge, j’en apperçus les mêmes ſignes dans ſes geſtes ; l’âge lui vint ; elle ſentit naître dans ſon ſein les mêmes deſirs qu’elle m’avoit inſpiré, & elle connut alors la nature des mouvemens qui avoient agité mon ame. Elle me plaignit, & elle ſe plaignit elle-même de n’avoir encore connu le bonheur. Je vais t’aimer, cher Dubois, diſoit-elle ; je ne le ſens que trop : une né-