Page:Histoire de l'Académie Royale des sciences, Année 1733.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
Histoire de l’Académie Royale

ſera vraye quand le temps ſera ſuppoſé infiniment petit, & que la vîteſſe ne ſera que l’infiniment petit, ou l’élément de la vîteſſe finie. Il ne faut qu’exprimer algébriquement la force, qui eſt l’excès de la peſanteur d’un volume d’eau ſur un volume d’air égal, mais dont on retranchera la réſiſtance du Liquide ou Milieu exprimée de même algébriquement ; or cette réſiſtance eſt le produit de la ſurface de la Bulle d’air par le quarré de ſa vîteſſe. Toutes les autres expreſſions ſe préſèntent d’elles-mêmes.

De cette proportion naît une Équation différentielle, qu’il ne faut plus qu’intégrer pour avoir tout ce qui appartient au mouvement de la Bulle d’Air pris dans le fini, c’eſt-à-dire, l’eſpace qu’elle parcourt dans un temps déterminé, & ſa vîteſſe pour ce temps. Mais quand on eſt arrivé aux intégrations, ou, pour mieux dire, aux cas où il faudroit intégrer, ſouvent on ne le peut pas, on eſt abandonné par les Regles générales, & on a recours à différentes adreſſes particulières qui, lorſqu’elles réuſſiſſent, ſont des coups de génie ou de bonheur. Ici l’équation finale où l’on arrive ſe laiſſe intégrer aiſément, & le Probleme eſt parfaitement réſolu.




SUR LA CONCILIATION DES DEUX REGLES ASTRONOMIQUES DE KEPLER


Dans le Siſteme des Tourbillons.



On a vû dans les Volumes précédentsV. les M. p. 301V. l’Hiſt. de 1728. p. 97 & ſuiv. de 1729. p. 87 & ſuiv. de 1731. p. 55 & ſuiv.. de quelle façon M. l’Abbé de Moliéres a déjà défendu le Siſteme des Tourbillons Cartéſiens contre les vives attaques que lui ont portées le célebre Newton, & ſes Diſciples qui ne font pas aujourd’hui renfermés dans les bornes de l’Angleterre. Voici encore une objection qui méritoit bien que l’on en délibrât, s’il étoit poſſible, le Siſteme Cartéſien.

Le temps que les Planetes employent à parcourir différents