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Page:Histoire de l'Asie centrale.pdf/33

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AFGHANISTAN

de Hérât)[1] ; il y eut un festin royal ; le Séyid Yahya de la famille Qitalièh, qui était l’un des plus grands cheikhs de l’époque, ceignit Timour de la ceinture royale, et lui donna l’investiture. Timour posa ensuite la couronne sur sa tête. Il fit réciter la khoutbeh et frapper la monnaie en son nom, il leva des troupes et marcha sur Qandahâr.

Sur la route, les Afghans vinrent en grand nombre se joindre à lui ; bref, Timour fit mettre à mort le vézir de son père, et enfermer à cause de son jeune âge le prince Souléïman dans le qâfès. Il se dirigea ensuite vers l’Hindôustan et s’empara de Kachmir et de Lahore qui s’étaient révoltées, mais il n’alla pas à Djihan Abâd. Il fit la paix avec Ali Kou Goher, fils de Mehemmed Ghâh, et il le traita toujours avec bienveillance. Il se rendit maître des provinces du Moultan et du Sind, et de tous les pays qui avaient été soumis au pouvoir de son père.

Il confia chaque province à un gouverneur digne de sa confiance ; il donna le gouvernement d’Ahmed Châhy à son fils aîné, le prince Houmâyoun ; il laissa d’abord comme gouverneur, dans Hérât, Islam Khan Foulfoul Zey ; quelques années plus tard il y envoya le prince Mahmoud.

  1. Abou Ismayl, Abdallah ibn Abou Mansour Mohammed el Hérévy, connu sous le nom de Cheikh oul Islam, naquit à Hérât, en 395 de l’hégyre (1004 A.D.) et mourut dans cette ville en 481 (1084), Les poésies spirituelles et les prières qu’il a composées jouissent de la plus grande réputation et ont été plusieurs fois oubliées à Téhéran et à Tebriz.
    Sa biographie est insérée dans le « Medjalis oul ouchchaq » par Kemal oud Din Housseïn Kazergahy et dans les « Vies des Saints personnages par Djamy, » dites par le major Nassau Lees, Calcutta, 1858, pp. 376-380.