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faveur de Claude d’Estavayé, déjà pourvu des revenus de cette abbaye. Par la deuxième, il l’institue abbé de l’abbaye d’Hautecombe, vacante par la résignation qu’en a faite à Rome, entre ses mains, François Colombier, à condition que d’Estavayé prendra l’habit et fera profession de la règle cistercienne. Par la troisième, il l’absout de toute censure qui pourrait s’opposer à sa nomination. Par la quatrième, il charge les évêques de Maurienne, de Nice et de Lausanne de lui donner l’habit et de recevoir sa profession « dans l’ordre des moines d’Hautecombe. » Par la cinquième, il donne commission aux évêques de Maurienne et de Nice de recevoir son serment de fidélité suivant une formule libellée à la suite de cette bulle[1]. Par les sixième et septième, il ordonne aux moines d’Hautecombe de le recevoir pour leur abbé, aux vassaux et fermiers de l’abbaye de le reconnaître pour tel et de lui prêter serment de fidélité.

Enfin, ce même jour (24 janvier 1504), Jules II adressait au duc de Savoie, patron de l’abbaye, un bref pour lui recommander le nouvel abbé.

Il fallait encore prévoir une autre éventualité. Les évêques chargés de l’agréger à l’ordre de Cîteaux et de recevoir son serment de fidélité pourraient refuser cette mission ou se trouver dans l’impossibilité de la remplir. Aussi, le lendemain, 25 janvier, une nouvelle bulle autorise Claude d’Estavayé à faire profession, à prêter le serment accoutumé entre les mains du Souverain Pontife, et à recevoir également l’habit monastique de ses mains[2].

  1. Voir Documents, n° 37.
  2. Archives de Cour, Abbazie, mazzo III.
    Cette promotion paraît avoir été réellement brusquée, puisque ce ne serait que le 14 novembre suivant que le nouveau duc Charles III donna son consentement à la résignation de l’abbé Colombier, (Ibid., mazzo I, n° 20.