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CHAPITRE XIII


Le sénateur Bonaud, délégué pour vider les procès d’Hautecombe. — Aliénation de diverses propriétés.

Tout en conservant le titre et les honneurs d’abbé d’Hautecombe, Marelli avait vu l’administration de son bénéfice passer des mains du Sénat en celles de la Chambre des Comptes.

Ni l’une ni l’autre de ces deux administrations n’avait été avantageuse. Dix ans après que la Chambre des Comptes eut inauguré la sienne, le roi fit dresser le bilan des recettes et des dépenses, et il en résulta que les revenus de l’abbaye s’élevaient, bruts, y compris la rente de 400 livres de Lavours, à 4,930 livres argent, à 175 veissels de froment, 18 de seigle et à 164 setiers de vin[1]. C’est alors que Victor-Amédée réduisit à cinq les prébendes de la communauté, le prieur en ayant deux, et encore furent-elles habituellement mal payées.

Parmi les dépenses, figurent les « pensions congrues » des curés de Saint-Innocent et de Saint-Germain. Outre l’entretien d’un prieur ou sacristain à Saint-Innocent, l’abbaye devait encore y rétribuer un curé ou vicaire perpétuel exerçant les fonctions paroissiales dans l’église du prieuré.

  1. Archives de Cour, Abbazie, mazzo II, n° 10.
    Voir Note additionnelle, n° 8.